Depuis de nombreuses années, une histoire se raconte dans Sainte Rose, concernant une cloche d’église, tombée d’un bateau lors d’un transbordement, devant le port de la commune, dans les années 1870-1880.
Cette hisoite sera pretexte à de nombreuses opérations de recherches qui seront restées vaines. En 1978, M. Alix ELMA maire à Sainte Rose aidé par la marine nationale, puis en 1982 Guy Gazzo, en 2013 la confrérie des gens de mer, enfin en septembre 2013 M. DURVILLE Patrick de l’Aqquarium de Saint gilles, utilisera un petit robot sous-marin pour explorer la baie de la marine de Sainte Rose.
Mise à part la présence de plusieurs ancres marines et le passage d’une petite baleine « Rose », rien de sera découvert. Oui une baleine « rose », il s’agissait en réalité d’une petite baleine albinos.
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Alors, pour tenter de découvrir la vérité, revenons plus d’un siècle en arrière.
En 1858, quartier de la rose à Sainte Rose, les offices religieux se tiennent dans une case en paille puis un bâtiment en bois. Sous l’égide du père RICHARD et du maire M. LENOIR, il est décidé en 1843, qu’une église en dure soit construite . Elle sera consacrée en 1958. En 1860, M. LORY Thomy Marc Victor Marie, riche propriétraire à la tête d’une exploitation sucrière et maire de la commune de Sainte Rose, offre en 1861 une fontaire en bronze, qui se trouve toujours dans la cours de l’hôtel de ville.
Le prêtre de l’époque, père GALLAIS Jean Marie décide de doter l’église de cloches. M. LORY passera commande auprès de la fonderie CROUZET-HILDEBRAND à PARIS. Nous ne retrouverons aucune trace dans les archives de la commune et de l’évéché de cette commande.
Le 4 avril 1921, lors d’une cérémonie religieuse pour un enterrement, une cloche se décroche et tombe sur l’autel. Le 12 avril de la même année, le père LUC, prêtre à Sainte Rose adresse un courrier à l’évéché relatant entre autre cet évènement. Cet écrit conservé à l’éveché fait état qu’à cette époque l’église est dotée de deux cloches, une grosse et une plus petite. C’est la plus grosse qui est tombée.
Un clocher en bois et métal est construit dans la cours de l’église et remplacé en 1980 par un clocher en béton toujours présent aujourd’hui. Il possède une cloche fabriquée en 1865 par la fonderie CROUZET-HILDEBRAND à PARIS.
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Les écrits ne parlent pas ou sont inexistants, alors nous partons à la recherches de la mémoire orale de Sainte Rose.
M.Christian ADAM DEVILLIERS, très attaché à la paroisse de Sainte Rose, nous explique que la cloche dans le clocher actuelle est celle qui s’était effrondrée, sans se briser, sur l’autel en 1921. Elle a été remisée dans la sacristie de l’église, jusqu’à la construction du clocher en 1980 et son intallation. La petite cloche, il ignore sa destination.
Il nous invite à renconter une personnage de Sainte Rose, « vieux Gramoune enjoué », M. PACCA Maximilien Léon du Petit Brûlé. Rencontré à son domicile, c’est une mémoire vivante de notre commune et pas besoin de le flatter pour qu’il raconte. Cet homme magnifique est un conteur formidable.
Il nous explique que son père PACCA Léon né en 1892 tient de son propre père PACA Ilarion, une histoire.
« A la fin du 19° siècle Trois cloches sont livrées par bateau. Lors du transbordement une cloche d’une tonne fait basculer la barge et coule au fond de l’océan face au port de Sainte Rose. Seules seront ramenées à terres les deux plus petites. Elles seront installées à l’église de Sainte Rose. La grosse cloche (celle de 500 kilos) est stockée dans la sascritie pendant des années suite à sa chute sur l’autel, corroborant les récits de M. ADAM DEVILLIERS et du père LUC. C’est Lui PACCA Maximilien qui déplacera cette cloche de la Sacristie pour qu’elle soit ensuite installée dans le clocher. La plus petite est enlevée de l’ancien clocher et installée à la demande du père BERNACHON, à l’église de notre Dame des Laves de Piton Rose. »
« PACCA Maximilien inépuisable conteur nous raconte que les huit canons qui se trouvaient sur les terres de la famille ROSSIGNOL, sur la falaise face au port, ont été enlevés. Deux sont installés à Sainte rose au port et les six autres ont été transférés au barachois à Saint Denis. Mais ceci est une autre histoire.»
Même si de nombreux éléments coroborent nous ne pouvons les étayer par des écrits ou documents officiels de l’époque.
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Alors cette histoire de cloche, vraie ou joli conte Sainte Rosien !!!!! Libre à vous d’apprécier.
Alain ROUSSEAU